Des courbes et lignes aux allures lyriques, des couleurs chatoyantes et un art qui conjugue engagement et réflexion : tel est l’écosystème de l’artiste plasticien Art.omas. Né à Quimper en Bretagne dans un milieu composé de paysans et d’artisans, Thomas trouve ses origines au Portugal au sein de son village familial. Côté vocation, celui-ci peint dès le plus jeune âge et devient rapidement autodidacte.
En parallèle, Thomas s’adonne au plaisir du partage de connaissances, à travers des conférences axées sur l’écologie. Portrait d’un artiste engagé et visionnaire.
Aujourd’hui, comment te définirais-tu ?
Je suis un grand aventurier dans l’âme et j’aime expérimenter de nouvelles choses.
Cela fait depuis maintenant près de 15 ans que je suis sensible à l’écoresponsabilité, mes premiers projets remontant au collège et lycée. Aujourd’hui, je développe dans cette lignée des partenariats avec des entreprises et m’engage activement dans mon quotidien, en mobilisant mes proches autour de mes diverses actions comme le recyclage et la gestion de déchets.
L’art à l’échelle planétaire étant polluant et énergivore, j’aspire réellement à réduire au plus mon empreinte carbone. Pour ce faire, j’optimise notamment mes outils de travail en récupérant des toiles, des bâches et autres éléments qui proviennent de dons d’entreprises et particuliers.
Si je devais me définir en un mot ? Changemaker, agitateur de changement !
Je travaille de manière très spontanée. Si j’ai un flash, comme une discussion marquante ou une information clé, je vais essayer de la (ré)interpréter. De mes années d’étude en architecture et art aux lieux naturels que je j’explore au quotidien, mon environnement extérieur m’influence énormément. Derrière toutes ces formes, ces courbes, ces lignes et ces couleurs, je vois une invitation. Je suis par exemple très sensible à l’art de la calligraphie arabe et hébraïque. Côté artistes, je citerai Verdier, Perriand, Pollock, Kandinsky, Miro – clin d’œil à sa fondation que j’ai eu la chance de visiter deux fois à Barcelone – et Dali, qui reste pour moi un des plus grands noms aujourd’hui.
Tu pratiques la « dance flow » (le corps en mouvement) et exprimes ton art à travers ta propre âme. Le corps a-t-il une place importante dans l’art ?
Le corps permet d’exprimer ses émotions et ses sentiments… sans craindre le regard d’autrui… et cela représente justement le plus gros du travail ! En tant qu’humain, l’une de nos plus grandes peurs est celle d’être rejeté, de ne pas être accepté. Typiquement, monter sur scène ou chanter requiert un long processus personnel pour la majorité de la population. À titre personnel, la danse capoeira m’a beaucoup aidé à me surpasser et développer mes mouvements.
Concernant tes projets, ton parcours s’annonce prometteur avec l’annonce d’une expo prévue prochainement à Rio de Janeiro… Quels sont tes projets futurs ?
Beaucoup de projets sont à évoquer.
Avant de passer le cap du Brésil, j’ai eu l’opportunité d’exposer au Cable Factory à Helsinki en Finlande sur la biennale internationale EVA aux côtés d’artistes venus des quatre coins du monde.
Côté projets personnels, j’ambitionne de créer un concept écotouristique dans mes terres d’origine au Portugal et natale en Bretagne, avec la mise en place d’un espace d’artistes, de gîtes écoresponsables et de coins bien-être (yoga, massages…). Celui-ci est très centré sur la rencontre et l’événementiel, en faveur du bien-être et du ressourcement. Pour la suite, la France est d’ores et déjà un terrain de jeu ! Plus récemment, en Bretagne, j’ai été membre d’association artistique et membre du jury de sélection pour une exposition d’art contemporain accompagnée de concerts. Celle-ci s’est déroulée dans un manoir et une ferme en pleine campagne proche de Quimper, pour une durée de 5 jours.
De nombreuses autres portes s’ouvrent actuellement à moi dans l’hexagone, notamment dans le cadre d’expositions individuelles et collectives ou de collaborations avec des marques et artistes.
Je reste ouvert et à l’écoute pour toute opportunité !
Ta devise ?
« Pourquoi rester sage lorsque l’on est que de passage ? »